Butch Bouchard © 2024



À l’automne 1938, à peine arrivé de Thetford Mines pour venir jouer avec les Maple Leafs de Verdun Junior, Robert « Bob » Fillion se Iie d’amitié avec Émile Bouchard. Fillion est impressionné par l’entrain et la robustesse de son nouvel ami et le surnomme Butch qui évoque le travail du boucher comme s’il découpait ses adversaires en pièces ! Ce surnom remplacera son prénom.

Arthur Therrien, un formateur dévoué, dirige alors l’équipe junior de Verdun et prend Émile Bouchard sous son aile à l’hiver 1938.

« II m’en a fait patiner un coup! Je patinais seul pendant que mes coéquipiers jouaient des matchs simulés. On a dit que je n’étais pas le plus élégant patineur, comme on t’a dit de Maurice Richard. Ce sont les résultats qui comptent. J’ai connu de beaux patineurs qui n’ont pas fait une grande carrière. Le feu sacré, l’acharnement et le sens du hockey comptent davantage. »

En 1940, quand une banque lui offre un emploi à 7$ par semaine, il préfère s’investir dans le hockey sénior où il peut obtenir 75$ tout en continuant son travail d’apiculteur